La vie suit son cours, une lente évolution où la Conscience dans sa pureté et sa vérité,
se révèle dans le mouvement dynamique de la Nature.
À celui qui sait regarder, la pure Essence des choses lui sera montrée.
Il semble y avoir tant de ratés dans les essais de la nature; cette nature si prodigue, si exubérante, si « indécente » dans son jeu, pour ,semble t-il, ne goûter qu’au plaisir sans retenue dans sa façon d’être, le monde à chaque minute.
Elle est le Monde sans être autre chose.
De cause, elle ne peut se souvenir, pour être la cause qui s’exprime sans plus de raison.
Elle est spontanéité qui récuse la distance,
Elle est l’amante qui s’ouvre sans rien retenir,
et qui chante la vie pour être unie à elle.
Elle est la Vie et pourtant n’en est pas l’auteur, elle n’est pas le principe de Vie et pourtant le chante à chaque minute.
Elle est Intelligence universelle, se gratifiant dans le relief et la couleur de chaque détail, et gardant un regard sur la totalité des espèces,
elle n’est jamais la somme de tout, elle est bien plus.
Elle adapte, modifie, rassemble, détruit pour toujours, traduire le scellé divin en elle.
Elle a un pur Pouvoir de discrimination, elle est intelligence complexe , elle est l’Intelligence qui nous possède.
À ce titre, nous ne la possédons pas.
L’Intelligence sous-jacente, est indépendante de l’évolution.
L’Intelligence comme force de conscience , qui, petit à petit, déploie , ce que Sri Aurobindo nomme la Supranature, une Entité consciente de l’Un, universelle et individualisée. Une conscience qui perçoit et se réjouit de toute la complexité de ses oeuvres.
