Quand l’ouverture du coeur signifie se connecter à sa Lumière

L’énergie du printemps est celle d’une montée de sève, un appel vers la lumière.

Elle est celle qui initie un nouveau départ, celle qui a laissé mourir l’ancien.

Tout en nous tend vers quelque chose, un désir, un élan, un mouvement irrépressible.

Pour certains, la direction de l’aspiration est claire, pour d’autres, moins.

Une amie vient de m’envoyer une vidéo de chez elle: nous sommes la veille du weekend de Pâques, et un manteau blanc et épais recouvre le paysage, son chien saute avec son nounours dans 1 mètre de neige, heureux…

Hier il n’avait pas prévu de jouer comme ça; il y a deux heures il ne l’avait pas prévu non plus: il n’a pas créer d’opportunités de vivre, il a saisi l’opportunité présente.

Les animaux et les jeunes enfants ont gardé cette faculté d‘être le monde à chaque moment. Rien ne les contraint.

L’instinct de vivre le juste moment au juste moment, sans en connaître la cause.

J’ai cru longtemps que ce que je vivais avec les autres n’était pas ce que je devais vivre.
Je n’avais pas compris que je devais vivre sans rien ne rejeter de ce qui m’était proposé, et me laisser façonner par l’expérience.
Vivre le frottement de la mise en relation, m’aligner sur ce qui m’était présenté, et me laisser être en contact avec l’altérité, au risque d’user mes certitudes, mes craintes et d’apprendre à aimer la réalité.

Certains reconnaitront ce goût du: « jamais satisfait », d’imperfection, d’envie d’ailleurs.

Le moment présent

Alors qu’est-ce qui empêche de pleinement goûter le moment vécu, et qu’est-ce qui empêche de discerner, de faire un choix?

L’ancrage au corps.

Je préfère parler de moment vécu plutôt que de moment présent. Essayez d’attraper le présent et il se sauve..

Je préfère parler de Présence au corps plutôt que d’ancrage au corps, car notre Présence révèle la réalité de nos corps subtils incarnés dans le corps le plus grossier.

L’empêchement , c’est la rupture de contact avec la réalité du corps. Une disjonction entre une impulsion de vie saisie souvent trop vite par un mental avare, qui refuse de partager avec le corps physique. Un mental qui dit » c’est moi qui contrôle » , et un corps qui encaisse.

Parfois l’alignement entre le corps, la vie en nous et le mental se fait naturellement et tout va bien, mais le plus souvent les voix discordantes de ces 3 différents protagonistes s’élèvent, s’entrechoquent, muselant le corps, ou la vie qui pulse en nous, ou bien débrident des désirs à en perdre raison.. Parfois, c’est le « petit moi », l’égo, trop plein de lui pour être trop peu de l’influence de son âme, qui ramène tout à lui. Un égo bruyant, pour être muré en lui-même.

Coercition, esclavage à n’importe quelle impulsion, grève de notre nature ( le corps biologique), un savoureux mélange dont notre humanité goûte encore largement le joug.

L’âme vraie n’est pas une addition de tout cela, elle est cachée dans la caverne lumineuse de notre coeur, loin des tribulations de nos désirs tapageurs, de notre raison raisonnante et de l’inertie du corps. Elle est la conscience divine manifestée dans notre coeur.

Elle est celle qui n’aime pas le bruit mais qui aime la Vie.

Elle est celle qui aime sans cause mais ne s’impose jamais.

Elle est celle qui soutient tout des incohérences de notre nature qui nous agit et agite.

Elle est celle qui reflète dans un coeur apaisé ses divines inspirations.

On peut laisser la nature en nous s’exprimer en répondant aux sollicitations extérieures, se laisser ainsi agir par les évènements, par les habitudes, par nos conditionnements, par nos peurs, par nos mémoires, nos souffrances, par les désirs des autres ou nos désirs incontrôlables..

Si on ne fait pas de choix, alors la vie choisit pour nous, elle nous prend là où nous en sommes, nous bouscule, nous soulève, nous égratigne, nous élève.

Nous sommes ainsi dépendants des scénarios écrits par d’autres, ou du jeu des forces de la nature. qui rentrent en résonance avec la vibration de nos émotions, de nos pensées, nos mécanismes et mémoires.

Et si derrière tout cela nous pouvions percevoir une volonté plus profonde qui cherche à se manifester? Une volonté qui ne se laisse plus agir par des automatismes du corps, mais qui agisse en conscience à travers les énergies qui nous traversent? Ne plus être une marionnette des énergies mais être le chef d’orchestre en notre propre demeure?

Comme le dit SRi AUROBINDO, « la Volonté divine est l’union d’une vision et d’un pouvoir de réalisation. »

Trois leviers d’action pour la Volonté divine:

> Développer un Esprit puissant et animé par la lumière

> Se connecter à la soif insatiable de son Coeur vrai

> Amplifier la réceptivité et le consentement de l’énergie de vie et de la conscience physique

L’expression individualisée de cette volonté est dans le centre du coeur, dans le for intérieur, dans l’âme.

L’ouverture du coeur est-elle celle du chakra coeur?

L’ouverture du coeur n’est pas seulement ouverture du chakra coeur, elle est bien plus.

Les chakras sont des nodules vibratoires ou des centres de conscience ouvrant sur des plans de forces universelles en correspondance avec le type de vibration des chakras. Je vous invite, pour plus de compréhension sur le sujet, à lire le livre de Barbara Ann Brennan: Le pouvoir bénéfique des mains.

Nous avons plusieurs chakras, qui ne sont pas dans le corps physique, et chacun correspond à un mode de conscience ou d’énergie universelle.

Ouvrir le chakra du coeur, c’est s’ouvrir à la compassion, mais si on est en manque d’amour pour soi, on absorbera les souffrances des autres. On ne peut donner que ce que l’on a. L’ouverture du coeur doit être plus profonde et plus vaste. Elle est un retournement intérieur complet dans notre centre coeur divin, là où la conscience est amenée à centraliser toute l’activité vibratoire qui nous anime.

Un espace qui soit vibration d’amour et pouvoir d’amour. Aimer sans pouvoir d’action, c’est aimer sans Sagesse. La Sagesse est la connaissance intime, la conscience des différentes forces qui agissent, ainsi que les mouvements en nous. Elle amène à de plus justes relations, et le Pouvoir est celui du divin en nous qui soulève toute notre nature ( le corps biologique) et notre vie.

C’est lorsque notre coeur est gorgé d’amour qu’il peut être dans une vraie compassion; l’amour prend en lui et transmute dans sa lumière.

Ouvrir son coeur, c’est retrouver la source vraie de l’Amour, intarissable.

Par le coeur, les vérités sont plus proches à saisir: c’est l’énergie de vie rendue à l’amour. C’est l’union par une rencontre intime entre soi et le Divin, un retour en sa divinité.

La joie en est l’expression: elle n’est pas exubérance,

> elle est douce et puissante,

> elle est intime et vaste,

> elle émet un Son et pourtant les contient tous, elle est personnelle et impersonnelle à la fois. C’est le Divin en nous qui Vit.

Le coeur est une coupe qui prend en elle, elle nourrit, elle soutient, elle embrasse tout ce que nous consentons à lui donner. C’est une coupe dont l’eau reflète les infinies variations du divin; elle peut être étale, rassemblée, et refléter à la fois la beauté de mille et un reflets d’elle-même, dans le monde et les circonstances, pour reconnaitre le divin en tout.

L’ouverture du coeur est un OUI inconditionnel  à ce qui est, et au chemin qui nous ramène à notre nature véritable.

C’est l‘ouverture de notre Féminin qui se laisse ensemencer par la Lumière. C’est la reconnaissance en soi du sacré en chacune des particules de notre être, c’est la reconnaissance de soi et son souverain rayonnement. Et si l’on parle de souveraineté pour chacun, on parle de choix et de responsabilité pour chacun. Un être souverain se sait connecter à un champ unifié de conscience  et ne saurait être irresponsable.

> Être responsable c’est se pencher sur ses propres besoins et donc reconnaître par résonance ceux des autres,

> Être souverain c’est être conscient et donc capable de passer du goût des choses au discernement: une lucidité dans le corps et l’énergie de vie

Le soleil ne brille pas seulement pour certains; il rayonne pour toutes et tous, n’éclipsant rien de lui-même, ni des autres.

Ouvrir son coeur c’est préparer l’humain à la coopération en découvrant son âme et l’âme du monde, en développant Fraternité et co-création.