Une couronne d’épines

Croire ou ne pas croire et au milieu,
Ils ont vu le Christ avant moi
Ils l’ont aimé
Ils ont été les premiers parce que j’étais derrière
Ferrée dans les pantomimes de mes préjugés.
Ils ont aimé parce qu’ils ont pressenti,
Et moi je n’avais pas su aimer alors,
parce que le reflet du miroir,
Me renvoyait le reflet
de mes visages,
Et mes visages me reflétaient le miroir d’une histoire,
Qui ne sortait pas de son histoire.
Et lorsque il y quelques années,
j’ai plongé dans la porte du coeur
Aussi vaste que le chas d’une aiguille
Qui connaît sa destinée
J’ai L’ai connu.
Je Lui ai tout donné.
Et encore,
Et encore j’avais oublié,
que dans les plis de ma sincérité la plus totale,
Il y avait en-core, les trous d’une humanité non embrassée.
Je n’avais jamais vu dans mon for intérieur, l’image du Christ avec la couronne d’épines,
Et c’est celle-ci qui m’est apparue à Bucharest.
Le Divin n’est aucunement souffrance et cette image appartient à l’homme.
Mais l’homme souffrant m’a émue.
Je me suis reconnue dans une souffrance que porte l’humanité.
Et là, au milieu des roumains, j’ai vécu dans mon sacré cœur, la souffrance dont ils faisaient don au Christ.
J’ai pleuré et j’ai vu qu’à chaque épine, correspondait une force de la nature que ne pouvait contenir le corps de l’homme et qui le faisait saigner.
Une forêt d’épines,
les pointes acérées de la nature instable de nos passions, de nos désirs, de nos haines, de nos peines, de nos instincts.
Les épines de la traversée houleuse des émotions et des afflictions, des chair-souffrances
À embrasser
Dans la rose-éclosion du cœur.